Sur les fermes de Grange Neuve et du Pigeonnier, en Provence, les mois de juillet et août ont été empreints des festivités autour des 40 ans de Longo maï.
Pas de jubilé commémoratif, mais des échanges vivants sur le passé, des rencontres au présent et les visions d’un avenir commun, sans pour cela oublier la fête, omniprésente. Naturellement, les enfants et les petits-enfants étaient là avec leurs copains et copines, mais aussi d’autres connaissances, jeunes et moins jeunes, avec qui nous travaillons depuis des années ou dont nous soutenons les projets. De vieux amis de la région, qui nous accompagnent depuis les débuts dans les hauts et les bas de notre aventure, racontaient avec le sourire quelques-uns de nos péchés de jeunesse qu’ils avaient eu du mal à avaler. D’autres sont venus de très loin, d’au-delà des frontières, pour saisir cette occasion de retrouvailles. Nous étions tous et toutes heureusement débordés, pas seulement au stand maison des pizzas.
Entre ciel et terre
L’ouverture, le samedi 27, s’est parfaitement déroulée avec les jeunes talents du «cabaret circassien», toujours plus haut à la bascule et au trapèze, dans des numéros d’acrobatie au sol et des situations comiques qui ont déchaîné le rire des spectateurs assis sur les gradins en pierre de l’amphithéâtre archicomble. Dès le moment où les musiciens du groupe «Grine Kuzine» de Berlin ont enchaîné, la piste de danse n’a pas désempli, jusqu’à l’aube. Le lundi, jour des portes ouvertes, plus de cent personnes ont visité le terrain et moissonné à la faucille les variétés anciennes de blé. Le même soir, on a ressorti des archives de vieux films sur Longo maï. Les jours suivants, encore une soirée cinéma avec des courts métrages de qualité, un fi lm sur la situation en Tunisie et une pièce de théâtre. Le vendredi, l’amphi s’est à nouveau rempli de gens venus participer à une table ronde sur l’histoire politique de Longo maï, diffusée en direct grâce au studio mobile de Radio Zinzine, radio initiée par Longo maï dès 1981. Pour couronner le tout, le samedi 3, un bœuf à la broche suivi d’un concert géant avec «Comedia Mundi», «Ioanes trio» et les garçons déchaînés de «Poum Tchack»: mélodies tziganes, chansons, swing intemporel et sans frontières…
Elke
Article initialement publié dans les Nouvelles de Longo maï n° 113